Hépato-Gastro & Oncologie Digestive
MENUNutrition entérale en cancérologie digestive Volume 27, numéro 10, Décembre 2020
- Mots-clés : nutrition entérale, cancer digestif, dénutrition, gastrostomie, sonde nasogastrique
- DOI : 10.1684/hpg.2020.2076
- Page(s) : 1005-12
- Année de parution : 2020
La dénutrition protéino-énergétique, aggrave significativement la morbi-mortalité des patients suivis en cancérologie. Dans le cas des cancers digestifs, elle touche entre 35 et 67 % des patients. Leur état nutritionnel doit donc être évalué régulièrement. Lorsque le diagnostic de dénutrition est retenu selon les critères HAS, un support nutritionnel adapté et personnalisé est indispensable pour une prise en charge oncologique optimale. La prescription de la nutrition est encore trop souvent approximative. L’évaluation des ingesta, par une diététicienne ou une échelle visuelle analogique, est un préalable indispensable : en cas de dénutrition modérée avec ingesta faibles ou en cas de dénutrition sévère avec un grêle fonctionnel, la nutrition entérale apparaît comme le support à privilégier. Elle peut s’administrer sur une sonde nasogastrique, une gastrostomie voire une jéjunostomie en fonction de la durée de la nutrition, de la nécessité d’une chirurgie digestive œso-gastrique ou de la présence d’une gastroparésie. L’apport nutritionnel, avec un soluté standard en première intention, doit se faire prudemment si le patient est à risque de syndrome de renutrition jusqu’à atteindre un objectif de 30 à 35 kcal/kg/j avec 1,2 à 1,5 g/kg/j de protéines. Les bénéfices de cette nutrition doivent être réévalués régulièrement et poursuivis jusqu’à l’obtention des objectifs nutritionnels fixés avec le patient.