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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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L’hépatite E en France, données épidémiologiques et cliniques récentes Volume 22, numéro 9, Novembre 2015

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3

  • Figure 4

Tableaux

Auteurs
1 CHU Toulouse,
Hôpital Purpan, Université Paul Sabatier III,
service d’hépato-gastro-entérologie,
Pavillon Dieulafoy,
31059 Toulouse Cedex 9,
France
2 CHU Toulouse,
Hôpital Purpan, Université Paul Sabatier III,
Laboratoire de Virologie,
Toulouse, France
* Tirés à part

Le virus de l’hépatite E (VHE) est la première cause d’hépatite virale aiguë dans le monde, responsable de 20 millions de cas chaque année, dont 3,3 millions de cas symptomatiques et 56 000 décès. Dans les pays en développement, l’hépatite E est une maladie liée au péril fécal, la contamination se fait par ingestion d’eau souillée. Dans ces pays, le VHE de génotypes 1 et 2 est responsable de grandes épidémies, chez les sujets jeunes, avec un taux de mortalité important chez les femmes enceintes et les patients porteurs d’hépatopathies chroniques. Dans les pays développés, le VHE de génotypes 3 et 4 est responsable d’hépatites autochtones, sporadiques, de transmission zoonotique. L’hépatite aiguë E est la plus souvent bénigne, avec une guérison spontanée. Elle peut néanmoins être responsable de manifestations neurologiques variées et peut évoluer vers la chronicité chez les patients immunodéprimés. Le diagnostic repose sur la mise en évidence des anticorps de type IgM anti-VHE dans le sang et/ou par la détection de l’ARN viral dans le sang ou les selles par PCR (Polymerase Chain Reaction). La ribavirine est le traitement de référence chez les sujets immunodéprimés porteurs chroniques du VHE. Un vaccin a été développé, mais il n’est disponible qu’en Chine.