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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Lésions radiques de l’anus et du rectum Volume 22, numéro 6, Juin 2015

Illustrations


  • Figure 1

Tableaux

Auteurs
1 Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph,
Institut Léopold Bellan,
service de proctologie médico-chirurgicale,
185, rue Raymond Losserand,
75014 Paris, France
2 Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph,
service de chirurgie digestive,
185, rue Raymond Losserand,
75014 Paris, France
3 AVVEC, Institut Oncologie Hartmann,
4, rue Kleber,
92300 Levallois Perret, France
* Tirés à part

Les stratégies thérapeutiques concernant les anorectites radiques doivent tenir compte du fait que leur histoire naturelle est mal connue, de l’absence de facteur prédictif à l’échelon individuel pour leurs manifestations chroniques (hémorragiques sévères, incontinence fécale), des effets délétères potentiels des traitements (plasma argon, formaline), de la morbidité et de la mortalité de tout acte chirurgical (dérivation fécale incluse). En cas de rectorragies, une coloscopie est indispensable pour chercher d’autres localisations radiques pouvant amener à pondérer la part de l’atteinte rectale et d’autres lésions coliques en amont. Dans les rectorragies minimes à modérées, les lavements de sucralfate peuvent être utiles. Dans les rectorragies sévères, le plasma d’argon est le traitement de première ligne en raison d’une morbidité peut-être légèrement plus faible que l’application de formaline, à efficacité équivalente. La formaline est particulièrement efficace dans les rectites hémorragiques diffuses et très sévères, surtout distales. En cas d’échec du plasma d’argon et/ou de la formaline, l’oxygénothérapie hyperbare a fait la preuve de son efficacité (Evidence-Based Medicine). L’oxygénothérapie hyperbare est utile, en cas de rectites et de cystites hémorragiques sévères associées, dans les troubles sévères fonctionnels ano-rectaux et vésicaux dit tardifs. La prévention relève d’une optimisation des paramètres de la radiothérapie.