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Virologie

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L‘interférence virale chez les Alphaherpesvirinae Volume 7, numéro 5, septembre-octobre 2003

Auteurs
Département des maladies infectieuses et parasitaires, Service de virologie, épidémiologie et pathologie des maladies virales, Faculté de médecine vétérinaire, Université de Liège, boulevard de Colonster, 20, bât. B43b, B‐4000 Liège, Belgique REGA Instituut KU. Leuven, Minderbroedersstraat, 10, B‐3000 Leuven, Belgique *Adresse actuelle : Division virologie animale, Centre d‘économie rurale, B‐6900 Marloie, Belgique

Le terme « interférence » regroupe l‘ensemble des mécanismes qui, suite à une infection virale, limitent et empêchent la multiplication d‘un autre virus au sein des cellules infectées et des cellules saines. Il existe deux systèmes de classification de l‘interférence. Un premier, considérant le degré de parenté entre les virus impliqués, distingue deux interférences : l‘homologue quand les virus sont identiques et l‘hétérologue lorsqu‘ils sont différents. Un second, reposant sur les mécanismes responsables de l‘interférence, en distingue six types : les interférons, l‘incompatibilité entre virus hétérologues, la prévention de la surinfection, les particules défectives interférentes, la dominance des mutants et l‘interférence liée aux ARN qui a fait l‘objet de nombreux développements ces dernières années. Au sein de la famille des Herpesviridae, la sous‐famille des Alphaherpesvirinae comprend des virus responsables de nombreuses maladies, tant chez l‘homme que chez l‘animal. Les virus herpes simplex 1 et 2, le virus de la varicelle et du zona, le virus responsable de la maladie d‘Aujeszky chez le porc et l‘herpèsvirus bovin 1 en font partie. Au cours de la présente revue, les différents types d‘interférence sur la base des mécanismes impliqués seront passés en revue, en mettant plus particulièrement l‘accent sur leurs implications dans la sous‐famille des Alphaherpesvirinae.