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Journal de Pharmacie Clinique

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Choc toxique staphylococcique menstruel : à propos d’un cas Volume 36, numéro 1, Mars 2017

Illustrations


  • Figure 1

Tableaux

Auteurs
1 Service de pharmacie, Hôpital Antoine Béclère, Clamart, France
2 Service de bactériologie, Hôpital Antoine Béclère, Clamart, France
* Tirés à part

Le choc toxique staphylococcique menstruel (CTSm) est rare et potentiellement grave selon l’atteinte multisystémique. Il survient principalement chez les jeunes femmes lors de l’utilisation d’un tampon hygiénique hyper-absorbant. Il est rapporté ici le cas d’une jeune femme de 19 ans, sans antécédents, ayant développé un CTSm suite à l’utilisation d’un tampon hygiénique. Les examens bactériologiques ont révélé la présence d’une souche de Staphylococcus aureus productrice de l’exotoxine TSST-1. Des mesures de réanimation et une antibiothérapie adaptée ont permis une évolution favorable malgré des complications cardiaques secondaires à l’administration de médicaments vasoactifs. Aujourd’hui, la patiente est totalement guérie. Promouvoir le bon usage des dispositifs hygiéniques, en particulier dans la population à risque, semble important pour participer à la prévention de cette pathologie grave où l’errance diagnostique et les complications peuvent conduire au décès. L’usage parfois banalisé de ce produit de grande consommation n’est pas dénué de risques. Parmi les professionnels de santé qui peuvent être engagés dans la prévention et la détection de cet effet indésirable, le pharmacien tient une place primordiale : il peut conseiller les jeunes femmes sur le choix du dispositif hygiénique et du caractère absorbant en rappelant les risques liés à un port prolongé et peut orienter rapidement les patientes vers une prise en charge en urgence en cas de suspicion de CTSm.