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Virologie

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Virus et télomérase Volume 9, numéro 6, novembre-décembre 2005

Auteurs
Équipe télomérase, lymphome viro-induit, UPR086-Base, Centre de recherches INRA de Tours, 37380 Nouzilly, France

L’implication d’infections virales dans la genèse de certains cancers est maintenant largement documentée. En revanche, l’étroite corrélation entre les virus et l’activation de l’activité télomérase n’a été établie que très récemment. L’activité télomérase, détectée dans plus de 85 % des cancers humains, participerait aux processus d’immortalisation, étape associée à la transformation cellulaire. Le complexe minimal actif de la télomérase est formé d’une sous-unité ARN (TR) comportant la séquence matricielle qui est rétrotranscrite au niveau des télomères cellulaires par une sous-unité protéique, TERT, possédant l’activité transcriptase inverse. Une dérégulation de l’activité de cette ribonucléoprotéine a été mise en évidence suite à l’infection par des virus de familles diverses. Pour tous les virus, elle repose sur une modulation de l’expression ou du ciblage nucléaire de la TERT, suite à l’intervention de protéines virales ou à l’intégration de génomes viraux à proximité du gène TERT. De plus, l’herpèsvirus oncogène aviaire de la maladie de Marek se singularise en codant, au sein de son génome, une sous-unité ARN télomérase virale, vTR, conduisant à une activité télomérase supérieure à celle du gène cellulaire.