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Virologie

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Pharmacologie des inhibiteurs de l’intégrase du VIH Volume 13, numéro spécial 2, mai 2009

Auteurs
Laboratoire de pharmacocinétique, Hôpital de la Timone, 264, rue Saint-Pierre, 13385 Marseille Cedex 5

Premiers représentants d’une nouvelle classe pharmacologique, les inhibiteurs de l’intégrase du VIH, le raltégravir et l’elvitégravir, ont des propriétés pharmacocinétiques spécifiques. Contrairement au raltégravir, l’absorption de l’elvitégravir est augmentée par la nourriture. Une importante variabilité interindividuelle a été observée pour la pharmacocinétique du raltégravir. Ces deux molécules se distinguent par un métabolisme dépendant principalement d’une UDP-glucuronosyltransférase (UGT1A1) pour le raltégravir et du cytochrome P450 3A4 (CYP3A4) pour l’elvitégravir. Le ritonavir augmente les concentrations d’elvitégravir et a peu d’effet sur celles du raltégravir. Les demi-vies d’élimination sont de 9 h pour le raltégravir et de 3 à 9 h pour l’elvitégravir lorsqu’il est administré seul ou avec du ritonavir. Les relations pharmacocinétique/pharmacodynamique ont été étudiées pour ces deux molécules et semblent claires pour l’elvitégravir mais nécessitent d’être confirmées pour le raltégravir. La question de l’intérêt de réaliser un suivi thérapeutique pharmacologique pour cette classe de médicaments reste posée. De nombreuses interactions médicamenteuses potentielles sont décrites mais peu sont cliniquement significatives.