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Virologie

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L’hépatite E : une zoonose méconnue Volume 10, numéro 5, Septembre-Octobre 2006

Auteurs
UMR1161 Virologie Afssa, Enva, Inra, École nationale vétérinaire d’Alfort, 7, avenue du Général-de-Gaulle, 94704 Maisons-Alfort Cedex, Unité d’hépatogastroentérologie, CHG Hyères, avenue du Maréchal-Juin, 83400 Hyères

Le virus de l’hépatite E (VHE) est responsable de larges épidémies d’hépatite aiguë à transmission entérique dans les régions où il est endémique et de cas sporadiques en régions non endémiques. Alors que l’origine hydrique de la contamination est bien caractérisée au cours d’épidémies, celle des cas sporadiques est fréquemment autochtone et reste inconnue. Le VHE se distingue des autres virus des hépatites par la présence d’un réservoir animal et, grâce à des études phylogénétiques entre les souches humaines et animales ainsi qu’à l’identification de cas de transmission directe de l’animal à l’homme, il a été démontré que le VHE avait un potentiel zoonotique. Cependant, pour un certain nombre de cas sporadiques, la voie exacte de contamination reste toujours inconnue et il est maintenant nécessaire d’identifier toutes les sources possibles d’infection. Par ailleurs, le VHE possède une grande variabilité génétique, ce qui en fait un agent avec un potentiel de virulence non caractérisé pour l’homme et pour lequel il est nécessaire de mettre en place une surveillance.