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Virologie

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La résistance du VIH aux inhibiteurs de l’intégrase Volume 13, numéro spécial 2, mai 2009

Auteurs
Laboratoire de virologie, hôpital Bichat - Claude-Bernard, 46, rue Henri-Huchard, 75018 Paris, Laboratoire de virologie, hôpital Pitié-Salpêtrière, 83, bd de l’hôpital, 75013 Paris

En décembre 2007, le premier inhibiteur de l’intégrase (INI), le raltégravir obtenait son autorisation de mise sur le marché sous le nom d’Isentress®. Cette année 2008 a vu la publication des résultats, à la semaine 48, des essais de phase III de cette molécule, résultats prometteurs en terme de succès virologique, de tolérance et de réponse immunologique. Mais l’année 2008 a également permis de progresser sur les données de résistance du VIH à cette nouvelle classe d’antirétroviraux en confirmant l’implication des mutations signatures en position 148 et 155. Les principales mutations secondaires de résistance qui semblent impliquées dans une restauration de la capacité réplicative des virus mutés ont également été décrites. Des expériences, essentiellement in vitro, ont montré une résistance croisée importante entre les deux INI de première génération ce qui avait largement été pressenti dans les études antérieures. Cette revue rapporte enfin les résultats de nombreuses études indépendantes menées chez des patients sous INI. Ces études, tout en confirmant les données des laboratoires, apportent des éléments nouveaux comme l’implication de certaines substitutions polymorphiques dans la réponse virologique à un traitement comportant du raltegravir. Plusieurs questions restent encore en suspend mais les INI représentent désormais un élément essentiel dans la prise en charge thérapeutique des patients infectés par le VIH.