L'Orthodontie Française
MENUQuelles sont les principales techniques chirurgicales et non chirurgicales de l’accélération du déplacement dentaire orthodontique ? Volume 92, numéro 1, Mars 2021
- Mots-clés : Corticotomie, Piézocision, Micro-ostéoperforation, Laser, Vibration, Vitamine D3, Relaxine, Plasma riche en plaquette (PRP)
- DOI : 10.1684/orthodfr.2021.36
- Page(s) : 115-28
- Année de parution : 2021
Introduction
Différentes techniques chirurgicales et non chirurgicales ont été développées afin de diminuer la durée des traitements orthodontiques.
Matériels et méthodes
Concernant les techniques chirurgicales, la technique de corticotomies est très largement répandue. Les techniques de micro-ostéoperforations (MOP) et de piézocision ont été développées afin de proposer une alternative minimalement invasive aux corticotomies classiques, sans élévation d’un lambeau muco-périosté. Concernant les techniques non chirurgicales, l’approche est radicalement différente sous l’abord de stimuli physiques ou sous l’abord de techniques chimiques.
Résultats
La technique de corticotomies et la technique de piézocision se sont avérées être efficaces pour accélérer les déplacements dentaires orthodontiques bien que la technique de corticotomies présente un risque important de suites opératoires. Ces deux techniques offrent également l’avantage de pouvoir adjoindre une greffe osseuse. Concernant les techniques non chirurgicales, les techniques de stimuli physiques comme le laser présentent une facilité de mise en œuvre non-invasive et semblent être prometteuses mais, à ce jour, la démonstration de leur efficacité n’a pas été faite tout comme pour les techniques chimiques. Bien que leur caractère non-invasif soit une caractéristique rassurante au prime abord, ne donnent-elles pas la sensation de jouer à l’apprenti-sorcier ?
Conclusion
Bien que les techniques chirurgicales semblent avoir démontré leur efficacité significative dans l’accélération du déplacement dentaire orthodontique, les techniques non chirurgicales n’apportent pas encore un niveau de preuve et/ou de sécurité suffisant pour les appliquer dans notre pratique clinique routinière d’orthodontistes. La thématique étant innovante, de nouvelles évidences scientifiques dans le futur devraient pouvoir faire évoluer l’ensemble de ces concepts.