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Néphrologie & Thérapeutique

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Épidémiologie de la maladie rénale chronique stade V traitée dans le Sud-Est algérien : étude prospective de 2016 à 2018 Volume 19, numéro 1, Février 2023

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3

  • Figure 4

  • Figure 5

Tableaux

Auteurs
1 Hôpital militaire régional universitaire de Constantine, service de néphrologie, Constantine, Algérie
2 Centre hospitalo-universitaire Hussein Dey, service de néphrologie, Alger, Algérie ; Président de la Société algérienne de néphrologie, dialyse et transplantation rénale
3 Hôpital central de l’Armée, service de néphrologie, Alger, Algérie
4 Centre hospitalo-universitaire Beni Messous, service de néphrologie, Alger, Algérie
5 Centre hospitalo-universitaire de Annaba, service de néphrologie, Annaba, Algérie
6 Hôpital militaire régional universitaire de Constantine, service épidémiologie et médecine préventive, Constantine, Algérie
7 Hôpital militaire régional universitaire de Oran, service épidémiologie et médecine préventive, Oran, Algérie
8 Centre hospitalo-universitaire de Constantine, service épidémiologie et médecine préventive, Constantine, Algérie
Correspondance : N. Meguellati

Introduction

La maladie rénale chronique stade V, par son incidence et sa prévalence qui ne cessent d’augmenter en Algérie et dans le monde, la morbi-mortalité qu’elle engendre et le coût élevé de sa prise en charge, représente un enjeu majeur de santé publique. Notre objectif est de décrire l’épidémiologie de cette maladie, traitée dans le Sud-Est algérien.

Patients et méthodes

Dans notre étude régionale multicentrique, prospective à visée descriptive, tous les patients atteints de maladie rénale chronique stade V, résidant et traités dans le Sud-Est algérien entre le 1er septembre 2016 et le 31 décembre 2017, ont été inclus et suivis jusqu’au 31 décembre 2018.

Résultats

La maladie rénale chronique stade V est une pathologie fréquente dans la région : 1 934 patients ont été inclus. Elle touche principalement les jeunes : l’âge moyen des patients était de 50,17 ± 16,98 ans, avec une prédominance masculine à 59,10 %. L’hypertension artérielle et le diabète représentent les deux principales causes. Les démarrages de dialyse sur cathéter temporaire représentent 81,5 % des cas, la prise en charge initiale nécessite la dialyse en urgence dans 91,2 % des cas. Un total de 97,1 % des patients hémodialysés chroniques utilisent une fistule artérioveineuse comme abord vasculaire permanent.

Conclusion

Notre population d’étude est plus jeune que celle des pays développés et présente un nombre moins important de comorbidités et de handicaps, mais une survie inférieure et une mortalité élevée. Le développement du registre national de la maladie rénale chronique stade V devient une nécessité absolue. Il va permettre une meilleure connaissance de son épidémiologie et des besoins pour sa prise en charge dans chaque région. Il peut contribuer à l’amélioration de la prévention et de la prise en charge de cette maladie.