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Médecine de la Reproduction

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Synechies utérines et infertilité Volume 23, numéro 1, Janvier-Février-Mars 2021

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3

  • Figure 4

  • Figure 5

  • Figure 6

  • Figure 7

  • Figure 8

  • Figure 9

  • Figure 10

Tableaux

Auteurs
Service de gynécologie-obstétrique, centre hospitalier universitaire d’Angers, France
* Tirés à part

Les synéchies sont une des principales causes d’infertilité secondaire. La prévalence des synéchies est probablement sous-estimée du fait de l’hétérogénéité de la symptomatologie. Il existe plusieurs classifications des synéchies. Nous utilisons volontiers celle de la Société européenne d’hystéroscopie et de la Société européenne d’endoscopie gynécologique. Une mise au point s’impose sur l’origine, les conséquences, le diagnostic, le traitement et les méthodes de prévention des adhérences intra-utérines. Une revue exclusive de la littérature utilisant Medline, Pubmed, la Cochrane et Web of science a été réalisée afin de faire le point sur les origines, les conséquences, les moyens de prévention des synéchies. Elles sont regroupées sous la dénomination de syndrome d’Asherman dans la littérature anglo-saxonne ; ainsi, afin d’affiner notre recherche, il est à noter la différence linguistique suivante : le terme Asherman en français relève d’une synéchie de type 4 alors qu’en anglais, il est le synonyme de synéchie. Les synéchies sont susceptibles de survenir après tout geste endo-utérin via une dysrégulation de la chaîne d’activation de la coagulation liée au processus inflammatoire. Des complications obstétricales précoces et tardives sont également reconnues comme étant causées par des synéchies.La technique recommandée actuellement pour une hystéroscopie diagnostique est la vaginoscopie utilisant un hystéroscope rigide, de diamètre inférieur ou égal à 3,5 mm avec une distension au sérum physiologique à température ambiante, sans aucune anesthésie ni préparation médicamenteuse, sans désinfection vaginale ni antibioprophylaxie. Plusieurs voies de recherche inspirées de la voie intra-abdominale pour la prévention des adhérences pelviennes ont été développées. Cependant, aucune méthode de prévention actuelle n’a fait la preuve de son efficacité en termes d’amélioration de la fertilité spontanée. L’amélioration des pratiques chirurgicales, la conception de nouveaux dispositifs médicaux intra-utérins et les nouvelles voies de recherche en particulier dans le domaine des cellules souches endométriales permettront peut-être de réduire le taux de synéchies et leurs complications après un geste chirurgical endo-utérin.