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Complications du défibrillateur automatique implantable Volume 3, numéro 3, Mai-Juin 2007

Auteurs
Unité de rythmologie et stimulation cardiaque, Clinique cardiologique et urgences cardiologiques, BP 217 X, 38043 Grenoble Cedex 09

Le défibrillateur implantable est le traitement de référence des troubles du rythme ventriculaire, aussi bien en prévention primaire que secondaire de la mort subite. Le nombre de défibrillateurs implantés en France et dans le monde poursuit sa croissance, atteignant environ 90 défibrillateurs par million d’habitants par an en France. Malgré tout, la décision d’implantation d’un défibrillateur est toujours difficile, car il faut faire la part entre les avantages de cet appareil et le risque de complications. Certaines complications sont liées à l’implantation. Si le risque de mortalité périopératoire est quasiment nul, il faut citer les risques d’infection, d’hématome de poche nécessitant une reprise opératoire précoce, les thromboses sous-clavières, les rares embolies et les dissections du sinus coronaire en cas d’implantation de sonde ventriculaire gauche. On peut également citer le risque lié à l’induction d’une fibrillation ventriculaire pour tester le défibrillateur. D’autres complications sont liées au générateur lui-même, avec le risque de panne inopinée, ou à la fiabilité des sondes à long terme, qui peuvent se fracturer. Enfin, la complication la plus fréquente est la survenue de chocs inappropriés. Elle concerne environ 10 à 20 % des patients malgré les algorithmes sophistiqués. Ces chocs inappropriés sont dangereux et vont entraîner des consultations en urgence et des hospitalisations supplémentaires.