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Voisiner et santé mentale : l’art de la distance relationnelle Volume 97, numéro 7, Août-Septembre 2021

Auteur
Anthropologue de la santé, Laboratoire de recherche en santé mentale et sciences humaines et sociales (Labo SMSHS), GHU-Paris, Psychiatrie et Neurosciences, 258 rue Marcadet (Bâtiment N), 75018 Paris
* Correspondance

Le point de vue sur les enjeux de voisinage des personnes souffrant d’un trouble psychique et vivant en milieu ordinaire a été peu étudié dans la littérature internationale. Dans l’étude actuelle, l’analyse d’entretiens semi-directifs auprès de 30 personnes avec un trouble psychique sévère et vivant dans un logement social ont permis d’identifier quatre thèmes principaux concernant la façon de voisiner1 : 1) la nécessité de maintenir une distance relationnelle ; 2) la pratique ponctuelle de l’entraide ; 3) la pratique de « petites relations » pour entretenir un lien quotidien ; 4) la gestion des moments où les troubles de la santé mentale peuvent impacter sur la relation de voisinage. L’étude montre combien les personnes concernées par des troubles psychiques sont acteurs, parmi les voisins, de leur vie en logement collectif.