JLE

Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

MENU

Vitamine D et foie : une autre vieille amitié ? Volume 21, numéro 4, Avril 2014

Illustrations


  • Figure 1

Tableaux

Auteurs
1 Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM),
U1065, Equipe 8,
Complications hépatiques de l’obésité,
Nice, F-06204, Cedex 3, France
2 CHU de Nice,
pôle digestif, unité d’hépatologie,
Hôpital de l’Archet 2,
151, Route Saint-Antoine de Ginestière.
BP 3079, F, 06202 Nice, Cedex 3,
France
3 Université de Nice-Sophia-Antipolis,
Faculté de Médecine,
Nice, F-06107, Cedex 2,
France
4 CHU de Nice,
Centre biologique Center,
Nice, F-06107, Cedex 2,
France
5 Centre hospitalier de Pau,
Centre digestif,
Pau, France
* Tirés à part

L’influence de la vitamine D sur l’organisme en général et sur le foie, en particulier, dépend d’un héritage génétique et de facteurs environnementaux. La vitamine D est impliquée non seulement dans le métabolisme osseux et musculaire mais aussi dans l’immunité non spécifique et acquise, dans le système cardiovasculaire et l’homéostasie hépatique. La carence en vitamine D est associée à une fibrose plus sévère au cours des hépatites C et B, de la stéato-hépatite non alcoolique (NASH) et probablement de la maladie alcoolique du foie. La modulation de l’immunité et de l’inflammation par la vitamine D aurait un effet antitumoral et augmenterait la réponse virologique soutenue au cours des bithérapies antivirales C par interféron pégylé et ribavirine. Les études interventionnelles de bonne qualité étudiant l’effet d’une supplémentation en vitamine D chez les patients ayant une maladie chronique du foie sont pour l’instant très peu nombreuses. Si l’efficacité accrue des nouveaux traitements antiviraux C devrait rendre futile une supplémentation en vitamine D à visée antivirale C, celle-ci pourrait avoir une place dans le traitement des patients ayant une cirrhose, une hépatite B, une NASH ou une maladie alcoolique du foie. Le dépistage et la correction de la carence en vitamine D, fréquente chez les patients ayant une maladie chronique du foie, sont sans doute indiqués. Des essais thérapeutiques rigoureux sont nécessaires pour préciser l’efficacité et le mode optimal de supplémentation en vitamine D.