JLE

Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

MENU

Stéatohépatite non alcoolique : 1. Aspects cliniques Volume 9, numéro 3, Mai - Juin 2002

Auteurs
Service d'hépato-gastroentérologie, CNRS UPRESA 8067 et laboratoire d'anatomie pathologique, hôpital Pitié-Salpêtrière, 43, bd de l'Hôpital, 75013 Paris.

La stéatohépatite non alcoolique (NASH) fait partie du spectre plus vaste des stéatoses non alcooliques, une des trois plus fréquentes hépatopathies chroniques avec la maladie alcoolique du foie et l'hépatite chronique C. Sa prévalence va vraisemblablement augmenter compte tenu de l'incidence croissante du surpoids et du diabète dans toutes les tranches d'âge dans les pays industrialisés. Ainsi, aux États-Unis, les résultats partiels de la dernière étude NHANES III recensés en 1999 montrent que 35 % de la population présente un surpoids (index de masse corporelle ou BMI entre 25 et 29,9 kg/m2) et 26 % une obésité (BMI > 30 kg/m2). La gravité de la stéatohépatite non alcoolique est déterminée par la progression des lésions de fibrose hépatique chez 25 à 30 % des patients avec constitution asymptomatique d'une cirrhose chez une minorité d'entre eux (10-15 %). Surtout, en association avec d'autres hépatopathies comme la maladie alcoolique du foie ou l'hépatite virale C, elle semble aggraver l'évolution fibrosante hépatique. En dehors de la correction de la surcharge pondérale et de ses complications métaboliques associées, il n'y a pas de traitement validé bien que des pistes très prometteuses semblent privilégier les molécules améliorant l'insulinosensibilité.