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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Rôle de l’endoscopie thérapeutique dans la prise en charge de la pancréatite chronique calcifiante Volume 23, numéro 10, Décembre 2016

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

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Auteurs
CHU Rangueil, service de gastro-entérologie et nutrition, pôle digestif, 1 avenue Jean Poulhès – TSA, 50032, 31059 Toulouse - Cédex 9, France
* Tirés à part

L’endoscopie joue un rôle important dans le traitement des symptômes douloureux et des complications de la pancréatite chronique calcifiante. Les indications relèvent d’une décision pluridisciplinaire au sein de centres spécialisés en endoscopie bilio-pancréatique et après un bilan clinique et radiologique précis faisant état des comorbidités et des lésions pancréatiques. L’endoscopie (CPRE et échoendoscopie interventionelle) doit être indissociable du traitement médical incluant sevrage de l’alcool et du tabac, nutrition et traitement de l’insuffisance pancréatique exocrine et endocrine. Chez les patients avec douleur et sténose canalaire pancréatique, la mise en place d’une prothèse plastique de 10 F sur une durée de 12 mois maximum, incluant un changement tous les 3 à 4 mois, permet d’obtenir une suppression prolongée de la douleur dans 75 % des cas en moyenne. Le traitement des sténoses de la voie biliaire principale fait appel à la mise place de plusieurs prothèses plastiques sur une durée de 12 mois. Néanmoins, la prothèse totalement couverte expansible, qui a un moindre risque d’obstruction, tend à remplacer les prothèses plastiques. Le succès du calibrage prolongé de la voie biliaire est obtenu en moyenne dans 80 % des cas. En cas d’échec, la chirurgie de dérivation (wirsungo-jéjunale ou hépatico-jéjunale) garde des indications dans 15 à 20 % des cas. Le traitement des pseudo-kystes s’applique aux formes compliquées et fait appel à la mise en place sous échoendoscopie en un seul temps de une à deux prothèses plastiques double queue-de-cochon laissées en place au moins deux mois. Le succès prolongé est obtenu dans 80 à 90 % des cas. Dans tous les cas, l’échec ou l’absence de résultats des traitements endoscopiques doit faire discuter les autres options thérapeutiques dans un cadre multidisciplinaire.