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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Résultats et perspectives de la radioembolisation du carcinome hépatocellulaire Volume 26, numéro 9, Novembre 2019

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3

  • Figure 4

Tableaux

Auteurs
1 Hôpital Paul-Brousse, Centre hépato-biliaire (CBH), 12-14 avenue Paul Vaillant-Couturier, 94800 Villejuif
2 Hôpital Henri-Mondor, Service d’imagerie médicale, 51 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 94010 Créteil
3 Hôpital Beaujon, Service d’oncologie digestive, 100 boulevard du Général Leclerc, 92110 Clichy
* Correspondance

La radioembolisation (RE) ou radiothérapie interne sélective (SIRT) est une technique de destruction tumorale hépatique par voie endovasculaire intrahépatique utilisant des microbilles contenant de l’Yttrium-90 et agissant par radionécrose capillaire et tumorale locale. La SIRT nécessite une coordination multidisciplinaire afin de déterminer avec précision la dose à injecter et vérifier l’absence de shunt (en particulier digestif ou pulmonaire) à l’origine de complications potentiellement graves. Plusieurs études rétrospectives ont montré que la SIRT avait des résultats similaires à la chimioembolisation chez les patients BCLC B et au sorafénib chez les patients BCLC C avec une tolérance supérieure. Il a également été mis en évidence que la SIRT pouvait apporter un bénéfice en présence d’une thrombose portale partielle et en termes de temps à progression (TTP) en particulier dans l’attente d’une transplantation (TH). Les études randomisées plus récentes comparant le sorafénib avec la SIRT ou avec la combinaison SIRT + sorafénib n’ont cependant pas mis en évidence de supériorité de la SIRT par rapport au traitement systémique. En raison de l’ensemble des données d’efficacité et de tolérance disponibles, les recommandations internationales estiment que la place de la radioembolisation n’est pas encore parfaitement déterminée. Pour ces raisons, la Haute Autorité de santé (HAS) a retenu une indication limitée au cas des carcinomes hépatocellulaires (CHC) au stade BCLC B/C en échec du sorafénib. L’utilisation de la SIRT devrait rapidement bénéficier d’améliorations liées à la meilleure sélection des patients (fonction hépatique, absence de thrombose portale tronculaire), à la dosimétrie absorbée par la tumeur (traitement hypersélectif, > 100 Gy) et à la combinaison avec d’autres traitements (chirurgie, TH, immunothérapie) en situation adjuvante ou néoadjuvante.

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