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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Radiofréquence dans le tube digestif Volume 27, numéro 4, Avril 2020

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3

  • Figure 4

  • Figure 5

  • Figure 6

  • Figure 7

Tableaux

Auteurs
Sorbonne Université, Centre d’endoscopie, AP-HP, Hôpital Saint-Antoine, F-75012 Paris
* Correspondance

La radiofréquence est une approche thérapeutique utilisée aujourd’hui dans de multiples indications dans le tube digestif. Son intérêt est démontré ou en cours d’évaluation pour des maladies de l’œsophage, de l’estomac, des voies biliaires, du pancréas et du rectum. L’avantage de cette méthode de traitement est, dans les maladies luminales, une capacité à traiter de façon uniforme de larges zones cibles, et dans les maladies bilio-pancréatiques d’offrir une alternative mini-invasive à la chirurgie. La faisabilité technique est dans l’ensemble excellente, moyennant une formation préalable adéquate. L’efficacité est, elle, variable. Celle-ci est démontrée dans l’endobrachyœsophage, mais nous disposons de moins de données pour les lésions œsophagiennes malpighiennes. Elle est insuffisante et trop coûteuse dans les ectasies vasculaires antrales, et en passe d’être supplantée par la ligature endoscopique antrale. Son intérêt dans les voies biliaires et le pancréas est croissant, notamment chez les patients non opérables pour qui les options thérapeutiques sont limitées. Mais une meilleure compréhension des propriétés thermocinétiques du pancréas et des voies biliaires, ainsi qu’une évaluation plus approfondie de son efficacité semblent nécessaires. Enfin, elle a une certaine efficacité dans la proctopathie radique hémorragique par ailleurs réfractaire aux traitements de première ligne (argon, tamponnement au formol). Son utilisation nécessite un matériel dédié et coûteux, ainsi qu’une expertise, constituant un frein à l’utilisation de cette technique à plus large échelle.

Plusieurs voies de recherche se dégagent pour préciser la place de ces techniques dans ces indications frontières. Tout d’abord, les paramètres les plus adaptés (densité et puissance d’énergie, nombre d’impacts) doivent être mieux déterminés. Par ailleurs, l’efficacité à long terme doit être évaluée. Enfin, le rapport coût/efficacité méritera d’être étudié.