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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Principes, indications et résultats de la radiothérapie vectorisée en pathologie tumorale digestive Volume 14, numéro 3, Mai-Juin 2007

Auteurs
Service de Médecine Nucléaire, Hôtel-Dieu, 1 place Alexis Ricordeau, 44093 Nantes Cedex, Service de Médecine Nucléaire, Centre René Gauducheau, bd Jacques Monod, 44805 Saint Herblain Cedex, Service d’Hépato-Gastro-Entérologie, IMAD, Hôtel-Dieu, 1 place Alexis Ricordeau, 44093 Nantes Cedex

La radiothérapie vectorisée utilise des radiopharmaceutiques à tropisme tumoral, composés de molécules vectrices couplées à des atomes radioactifs. Son efficacité provient essentiellement de la radioactivité émise, qui provoque, selon une exponentielle décroissante, une irradiation à bas débit de dose. La molécule vectrice peut aussi contribuer à l’effet tumoricide. La radiothérapie vectorisée est utilisée depuis plus de 50 ans en endocrinologie dans le traitement du cancer différencié de la thyroïde par l’iode 131. L’identification de nouvelles cibles moléculaires (antigènes, récepteurs) a conduit au développement de nouvelles applications. Le Lipiocis ® et la mIBG marqués à l’iode 131 sont utilisés en routine pour le traitement palliatif des carcinomes hépato-cellulaires et des tumeurs endocrines avec une efficacité essentiellement symptomatique. L’administration adjuvante du Lipiocis ®, après chirurgie, permet d’envisager une application à visée curative. Les analogues de la somatostatine radiomarqués ont montré des résultats très encourageants dans le traitement des tumeurs endocrines. Le 177Lu-DOTA-Tyr 3-octreotate présente la meilleure affinité pour le récepteur et conduit pour les tumeurs endocrines inopérables ou métastatiques à 47 % de réponses objectives et 35 % de stabilisations. La radio-immunothérapie est utilisée en routine clinique dans le traitement des lymphomes indolents CD20 positifs, conduisant à 70 à 80 % de réponses objectives et 20 % à 30 % de réponses complètes. Pour les tumeurs solides, des résultats encourageants sont obtenus par le ciblage de l’ACE, avec des systèmes de préciblage ou l’administration des anticorps radiomarqués en consolidation après chirurgie.