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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Pharmacologie clinique comparée des inhibiteurs de la pompe à protons : 40 mg\j est‐elle la dose standard optimale du traitement d‘attaque des maladies liées à l‘acide ? Volume 11, numéro 2, Mars-Avril 2004

Auteur
Hépato‐gastroentérologie et assistance nutritive, Hôpital Lariboisière, Paris E‐mail : claude.matuchanskywanadoo.fr

Cette analyse est une approche comparative, destinée au clinicien, des similitudes et des différences d‘ordre pharmacologique, pharmacocinétique et pharmacodynamique entre les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) actuellement disponibles sur le marché. En particulier, les cinq IPP actuels ayant été initialement introduits sur le marché à une dose unitaire orale différente selon la molécule, peut‐on définir aujourd‘hui une dose standard optimale pour le traitement d‘attaque des maladies liées à l‘acide ? Les IPP ont de nombreux points pharmacologiques communs : à partir d‘un même noyau benzimidazole substitué, ils ont une structure propre variant selon la nature du substitut. Ils expriment aussi similitudes et différences en matière de biodisponibilité (constante à partir de J1 pour le lansoprazole, le pantoprazole et le rabéprazole, croissante de J1 à J5 pour l‘oméprazole et l‘ésoméprazole), de relation dose‐concentration plasmatique (linéaire pour le lansoprazole, le pantoprazole et le rabéprazole, dose‐dépendante mais non linéaire pour l‘oméprazole et l‘ésoméprazole), de délai d‘apparition et de durée d‘action (l‘action serait théoriquement plus durable avec le pantoprazole parce que la restauration de la sécrétion acide y implique la synthèse de nouvelles pompes à protons), de variations inter‐individuelles de l‘inhibition sécrétoire (amorties avec l‘ésoméprazole par rapport à l‘oméprazole et avec le pantoprazole), d‘interférences métaboliques et médicamenteuses (peu nombreuses et de signification clinique limitée pour l‘oméprazole, le lansoprazole et l‘ésoméprazole, encore non rapportées pour le rabéprazole et le pantoprazole). En matière de dose standard journalière, nombreuses sont aujourd‘hui les données indiquant que l‘action antisécrétoire de tous les IPP, de première ou de deuxième génération, est équivalente sur la base du milligramme. Finalement, de très récents travaux et analyses suggèrent que la dose standard optimale du traitement d‘attaque par IPP des maladies liées à l‘acide se situe vers 40 mg\j.