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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Méthodes non invasives d’évaluation de la fibrose Volume 24, supplément 3, Novembre 2017

Illustrations


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  • Figure 2

  • Figure 3

Tableaux

Auteurs
CHU de Bordeaux, Hôpital Haut-Lévêque, service d’hépatologie et de transplantation hépatique, centre d’investigation de la fibrose, 33604 Pessac cedex, France
* Tirés à part

Apparues au début des années 2000, les méthodes d’évaluation non invasive (MNI) de la fibrose ont ouvert une nouvelle ère dans la prise en charge des patients atteints de maladies chroniques du foie. Initialement développées chez les patients atteints d’hépatite virale C chronique, leur utilisation s’est progressivement étendue à d’autres hépatopathies : hépatite virale B, stéatopathie métabolique, maladie alcoolique du foie… Parmi les MNI, on distingue les marqueurs sériques de fibrose et les méthodes dites « physiques », dont l’objectif est de mesurer l’élasticité hépatique (FibroScan®, méthodes d’élastographie ultrasonore et élasto-IRM). Pour pouvoir interpréter le résultat d’un test non invasif, il est nécessaire de connaître le contexte clinico-biologique dans lequel le test a été effectué et de s’assurer que les critères de qualités requis pour l’interprétation sont respectés. Un des principaux objectifs des MNI est d’identifier les patients avec une maladie hépatique avancée (fibrose sévère/cirrhose), exposés à un risque accru de décès et de complications hépatiques. Au cours des hépatites virales chroniques B et C, les MNI ont montré de bonnes performances pour le diagnostic de fibrose sévère et de cirrhose. Au cours de la stéatopathie métabolique et de la maladie alcoolique du foie, elles sont surtout utiles pour identifier les patients à faible risque de fibrose avancée. Lorsque le résultat d’un test est jugé non fiable ou d’interprétation difficile, une biopsie hépatique doit être discutée. Au-delà de leur intérêt diagnostique, les MNI ont également une valeur pronostique. Elles sont capables de prédire le risque de complications hépatiques (carcinome hépatocellulaire, hypertension portale) et de décès au cours des maladies chroniques du foie. Enfin, elles peuvent être facilement répétées au cours du suivi, permettant ainsi de suivre l’évolution de la fibrose dans le temps. Leur place chez les patients guéris de l’hépatite C ou traités par analogues au long cours pour l’hépatite B reste à définir.