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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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L’IRM ano-périnéale pour les « nuls » dans les suppurations anales Volume 29, numéro 4, Avril 2022

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

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  • Figure 7

  • Figure 8

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  • Figure 16

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  • Figure 18

Tableaux

Auteurs
1 Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, Institut Léopold Bellan, Service de proctologie médico-chirurgicale, 185 rue Raymond Losserand, 75014 Paris
2 Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, Service de radiologie, 185 rue Raymond Losserand, 75014 Paris
* Correspondance : V. de Parades

L’IRM est l’examen de référence pour l’étude des suppurations ano-périnéales. Sa prescription est indispensable pour la prise en charge des fistules anales récidivantes, complexes et/ou si elles sont associées à une maladie de Crohn. Afin d’obtenir une imagerie de qualité, un protocole minimal est requis comme suit : acquisition de séquences en pondération T2 sans saturation du signal de la graisse dans les trois plans du canal anal (une de ces séquences peut être faite avec saturation du signal de la graisse), une séquence 3D ou trois séquences 2D dans les trois plans du canal anal en pondération T1 avec saturation du signal de la graisse et après injection de gadolinium. Un compte rendu standardisé est utile pour obtenir une analyse exhaustive d’une suppuration ano-périnéale en IRM. La réalisation d’un schéma anatomique est appréciée des cliniciens pour guider le drainage de la suppuration. Dans les fistules crypto-glandulaires, l’IRM est complémentaire de l’examen proctologique pour confirmer ou infirmer la relation entre la suppuration et l’appareil sphinctérien. Elle guide le geste du chirurgien grâce à une cartographie complète du trajet fistuleux. Elle est utile pour prévoir la stratégie thérapeutique, notamment pour les fistules anales complexes où plusieurs temps chirurgicaux avec mise en place de sétons seront nécessaires. Elle permet enfin, si besoin, de vérifier l’efficacité du traitement. Dans la maladie de Crohn, l’IRM est indispensable avant tout drainage chirurgical d’une fistule anale sauf contexte d’urgence. Outre les intérêts précédemment cités, elle est utile pour différencier l’inflammation liée à la maladie de la fibrose et pour évaluer l’état de la paroi rectale. Après l’instauration d’un traitement par une biothérapie ± un immunosuppresseur associé à la chirurgie, l’IRM évalue la rémission de la suppuration qui est définie par l’absence de collection > 10 mm et une hyperintensité T2 absente ou modérée du trajet fistuleux et de ses extensions secondaires.