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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Les génotypes du virus de l'hépatite C : quels intérêts en pratique ? Volume 4, numéro 4, Juillet - Août 1997

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Depuis la découverte du virus de l'hépatite C en 1989, de nombreuses souches virales ont été isolées. Ces différents isolats, de par leur diversité génétique, sont à l'origine du concept de génotypes du VHC. Une nomenclature standardisée et une classification en six grands groupes de génotypes au moins, ainsi qu'en de nombreux sous-types est établie. Différentes méthodes de typage du VHC sont actuellement effectuées et sont comparées à la méthode de référence qui est le séquençage. Ces méthodes sont nombreuses et plus ou moins informatives quant au nombre de types ou sous-types mis en évidence. Elles sont basées soit sur la détection d'acides nucléiques viraux, telles la RFLP (restriction fragment lenght polymorphism), la PCR spécifique de type et l'hybridation inverse avec des sondes spécifiques, soit sur la détection d'anticorps sériques dirigés contre des épitopes spécifiques (sérotypage). Ces techniques ont permis de préciser la répartition géographique des génotypes et d'apprécier l'étendue de l'épidémie à travers le monde. La répartition de ces génotypes est variable selon les populations étudiées. Leurs implications pratiques sont nombreuses. La façon dont ils modulent l'histoire naturelle de la maladie reste à préciser. Par contre le faible taux de réponse à l'interféron des infections par le génotype 1b est bien établi. Il semble ainsi logique de ne traiter par l'interféron selon le schéma de l'AMM que les infections par les génotypes non-1b et de ne traiter les infections par le génotype 1b, surtout en cas de forte virémie, que dans des essais thérapeutiques ou de différer le traitement, surtout en cas de lésions histologiques minimes, dans l'attente des résultats d'études en cours sur les combinaisons thérapeutiques.