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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Cancer de la jonction œsogastrique–cancer de l’estomac : la même pathologie ? Volume 14, numéro 4, Juillet-Août 2007

Auteurs
Service de chirurgie générale et digestive, CHU, 63058 Clermont-Ferrand, CHU Rangueil, 31059 Toulouse Cedex

Les adénocarcinomes gastriques et du cardia sont fréquemment regroupés dans la littérature, ce qui pose des problèmes de relevé des données épidémiologiques et de l’élaboration des référentiels. Le terme d’adénocarcinome de la jonction œsogastrique est préférable à celui de cancer du cardia. Les cancers de la jonction œsogastrique se subdivisent en trois types selon leur position par rapport au cardia anatomique. Cette classification, simple en théorie, pose des problèmes pratiques de détermination selon l’exploration réalisée, de recoupement possible avec les cancers gastriques et de corrélation avec le staging TNM. L’évolution apparemment divergente des incidences des adénocarcinomes gastriques en diminution et des adénocarcinomes de la jonction œsogastrique en augmentation est en fait sous la responsabilité d’une augmentation isolée des adénocarcinomes de la jonction œsogastrique de type I et la diminution des adénocarcinomes gastriques distaux et des formes histologiques intestinales. Les facteurs de risque de ces deux pathologies sont différents et des arguments existent pour penser que l’augmentation des cancers de la jonction œsogastrique de type I n’est ni directement ni indirectement liée à l’éradication d’Helicobacter pylori. Aucune étude n’a permis de montrer une différence dans la réponse thérapeutique oncologique entre les adénocarcinomes de la jonction œsogastrique et gastrique. Au total, les cliniciens doivent plaider pour l’autonomisation d’une entité particulière des cancers de la jonction œsogastrique qui, tenant compte des trois types, permettrait l’élaboration d’un thésaurus spécifique.