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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Aspects pratiques de la nutrition entérale Volume 4, numéro 3, Mai - Juin 1997

Auteurs
Service des maladies de l'appareil digestif et de la nutrition, hôpital Charles-Nicolle, 76031 Rouen Cedex.

La dénutrition clinique est une pathologie fréquemment associée aux situations d'hypercatabolisme, de troubles de la déglutition ou d'incapacité à digérer/absorber les nutriments. La nutrition entérale, de développement récent, est devenue un traitement à part entière de la dénutrition. Le choix de la voie d'administration des nutriments dépend essentiellement de la durée prévue de la renutrition en privilégiant la voie d'administration gastrique toutes les fois que cela est possible. L'apport alimentaire se fera par sonde naso-gastrique lorsque la durée prévue sera limitée dans le temps. L'utilisation d'une gastrostomie percutanée endoscopique ou d'une gastrostomie chirurgicale sera indiquée en cas de durée prolongée. L'intérêt de la jéjunostomie d'alimentation s'impose dès que l'abord du site gastrique est impossible. Chacune de ces voies possède ses inconvénients. Deux types de mélanges nutritifs sont actuellement utilisés : les mélanges polymériques, moins onéreux, respectent la digestion endoluminale, tandis que les mélanges semi-élémentaires sont réservés aux cas d'insuffisance pancréatique exocrine sévère ou dans les syndromes du grêle court. L'administration du produit peut se faire par gravité ou par nutripompe. La complication la plus fréquente de ce type de nutrition reste la diarrhée, dont la fréquence est variable et souvent d'étiologie multifactorielle. La nutrition entérale peut être prescrite à domicile. Elle est alors prise en charge par la Sécurité sociale selon la circulaire 88 ABM G2 de novembre 1988, modifiée en juillet 1993.