JLE

Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

MENU

Apport des combinaisons thérapeutiques dans la prise en charge des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin et pour quels bénéfices/risques ? Volume 27, supplément 4, Novembre 2020

Illustrations


  • Figure 1

Tableaux

Auteurs
1 Hospices Civils de Lyon, Université Claude Bernard Lyon1, Hôpital Lyon-Sud, Service d’hépato-gastroentérologie, Bâtiment 3A, 165 Chemin du Grand Revoyet, 69310 Pierre-Bénite
2 INSERM U1111 – Centre Internationalde Recherche en Infectiologie (CIRI), Lyon
* Correspondant

Malgré un arsenal thérapeutique dans les MICI qui s’est considérablement enrichi ces dernières années, la place de la combothérapie associant un immunosuppresseur à ces biomédicaments restent discutée au cas par cas en pesant le rapport bénéfices/risques. La combothérapie est conseillée avec l’infliximab en l’absence de contre-indication dès la première ligne pour optimiser son efficacité et éviter une immunisation à l’origine d’une perte de réponse et quel que soit l’anti-TNF en seconde ligne en cas d’échec d’une perte de réponse d’origine immunogène. L’association des immunosuppresseurs avec l’adalimumab est à discuter aussi en cas de facteurs d’évolution péjorative (lésions anopérinéales de la maladie de Crohn, lésions étendues, etc.). L’utilité d’une combothérapie avec les biothérapies qui possèdent d’autres mécanismes d’action (ustékinumab, védolizumab) n’est pas démontrée. Une maladie de Crohn sévère et réfractaire, ou une MICI associée à une autre pathologie dysimmunitaire non contrôlée sous une biothérapie peuvent faire considérer l’ajout simultané d’une seconde biothérapie. Cette stratégie dont l’efficacité reste à démontrer formellement doit être discutée idéalement en réunion de concertation pluridisciplinaire. Elle peut apporter néanmoins un bénéfice clinique à certains patients sélectionnés avec une tolérance globalement satisfaisante tout en gardant à l’esprit un possible risque accru notamment d’infections. Enfin, nous aborderons la place de la stratégie alternative des anticorps thérapeutiques bispécifiques dans les MICI.