JLE

Gériatrie et Psychologie Neuropsychiatrie du Vieillissement

MENU

Mortalité des 75 ans et plus après une fracture de l’extrémité supérieure du fémur : suivi d’une cohorte prospective Volume 17, numéro 4, Décembre 2019

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

Tableaux

Auteurs
1 Service hospitalo-universitaire de médecine gériatrique, CHU Grenoble Alpes (CHUGA), France
2 Université Grenoble Alpes, Faculté de médecine et de pharmacie, Grenoble, France
3 Service hospitalo-universitaire de chirurgie de la main et des brûlés, CHUGA, Grenoble, France
4 Service hospitalo-universitaire d’orthopédie et de traumatologie, CHUGA, Grenoble, France
5 Service de gériatrie, Groupe hospitalier mutualiste, Grenoble, France
* Correspondance

La fracture de l’extrémité supérieure du fémur (FESF) est une complication sévère du sujet âgé chuteur. Les études dédiées aux plus de 75 ans sans exclusion sur des comorbidités sont rares. L’objectif était de déterminer le taux de mortalité un an après la FESF chez les plus de 75 ans. Méthodes : Étude observationnelle prospective. Les données gériatriques étaient recueillies lors de la FESF. Une évaluation téléphonique à un an recueillait le statut vital, fonctionnel et le lieu de vie. Résultats : Le taux de mortalité à un an de 113 patients (moyenne 87 ans) était de 35 %. Les patients décédés après 1 an étaient initialement plus dépendants (p < 0,01), dénutris (p = 0,05) avec un score de comorbidités et une sévérité plus élevés (p < 0,01 et p = 0,05, respectivement). Le délai préopératoire moyen était de 70,7 ± 59 heures sans conséquences sur le pronostic. Parmi les survivants, 45 % présentaient un déclin fonctionnel et 11 % étaient institutionnalisés après 1 an. Conclusion : Sans exclure les plus fragiles, la mortalité des plus de 75 ans à un an d’une FESF s’élevait à 35 %. La FESF reste un enjeu de santé publique par sa prévalence, son pronostic et son coût. Ce résultat vient soutenir les projets de création d’unité orthogériatrique.