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Gériatrie et Psychologie Neuropsychiatrie du Vieillissement

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Impact d’une sensibilisation des médecins traitants sur la diminution des prescriptions d’antipsychotiques chez les résidents avec démence en Ehpad Volume 16, numéro 4, Décembre 2018

Illustrations


  • Figure 1

Tableaux

Auteurs
1 Département universitaire de médecine générale, Aix-Marseille-Université, Marseille, France
2 Service de médecine interne et gériatrie, Hôpital Nord, Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille, AP-HM, Marseille, France
3 Service de pharmacologie clinique et pharmacovigilance, Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille, AP-HM, France
4 Institut des neurosciences Timone, CNRS-UMR 7289, Aix-Marseille-Université, Marseille, France
5 Ehpad Korian Périer, Marseille, Marseille, France
6 Ehpad La Bastide des Oliviers, Vitrolles, Marseille, France
7 COS Saint Maur, Marseille, France
8 Médecine interne et gériatrie, Hôpitaux Sud, Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille, AP-HM, Marseille, France
* Tirés à part

Contexte : En dépit du contexte d’alertes nationales, l’utilisation des antipsychotiques dans la prise en charge des symptômes psycho-comportementaux de la démence (SPCD) est largement répandue. Objectif : Observer une diminution des prescriptions d’antipsychotiques, chez les résidents âgés déments, en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), après une sensibilisation des médecins traitants. Méthodes : Étude observationnelle, prospective, multicentrique. La population d’étude correspond aux résidents atteints d’une démence, sous traitements antipsychotiques, en hébergement complet dans les Ehpad volontaires des Bouches-du-Rhône. La sensibilisation est effectuée par des documents d’informations. Le critère d’évaluation est la proportion de résidents sous antipsychotiques après la sensibilisation. Résultats : Sur les 30 Ehpad inclus, 15 % des résidents étaient à la fois déments et sous antipsychotiques, et 26,7 % des résidents déments présentaient au moins une prescription d’antipsychotiques. Au total 317 résidents ont été inclus. Parmi eux, 43,2 % consommaient également des benzodiazépines, 37,2 % des anxiolytiques et 33,1 % des antidépresseurs. L’agitation, l’agressivité, l’opposition aux soins et la déambulation sont les SPCD le plus fréquemment retrouvés justifiant la prescription d’antipsychotiques. Nous obtenons une diminution de 15,5 % du nombre de prescriptions d’antipsychotiques après notre sensibilisation. Conclusion : Les mesures incitatives permettent une diminution de la prescription des antipsychotiques.