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Gériatrie et Psychologie Neuropsychiatrie du Vieillissement

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Empagliflozine chez le sujet âgé Volume 19, numéro 2, Juin 2021

Auteurs
1 Pôle hospitalo-universitaire de gérontologie clinique, CHU de Nantes, France
2 Université de Nantes, Faculté de médecine, Nantes, France
3 Inserm U915, Nantes, France
4 Institut du thorax, CIC, CHU de Nantes, France
5 Service de gériatrie, Hôpitaux Universitaires Paris Centre, Hôpital Broca, APHP, Paris, France
6 EA 4468, Université de Paris, France
* Correspondance

Les inhibiteurs de la réabsorption tubulaire du glucose, ou gliflozines, sont une nouvelle classe thérapeutique.

Leur mécanisme d’action original passe par l’inhibition d’un co-transporteur de réabsorption du glucose et Na+ dans le tube contourné proximal rénal. Ils réduisent la glycémie en réduisant la réabsorption rénale du glucose. Ils entraînent donc une glycosurie qui constitue une perte énergétique et aboutit, in fine, à une perte de poids de l’ordre de 2 à 3 kg. Ils réduisent la charge sodée et diminuent la pression artérielle. Cette classe améliore l’HbA1c d’environ 0,7 %. L’empagliflozine a montré une diminution de la mortalité toutes causes confondues chez les patients diabétiques de type 2 à haut risque cardiovasculaire, ainsi qu’une diminution des épisodes de décompensation cardiaque et une néphroprotection chez les sujets diabétiques ou non.

L’empagliflozine, comme les autres gliflozines, n’induit pas d’hypoglycémie puisqu’ils ne stimulent pas directement la sécrétion d’insuline.

Par la prévalence élevée du diabète de type 2, de l’insuffisance cardiaque et de l’insuffisance rénale chez le sujet âgé, les glifozines vont intégrer les prescriptions de gériatrie. Leur avantage et utilisation doivent être connus, d’autant plus que leur place est amenée à s’étendre à de nombreuses indications dans le champ des maladies chroniques.