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Epilepsies

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Les troubles du rythme cardiaque et SUDEP Volume 22, numéro 3, juillet-août-septembre 2010

Auteurs
Service de neurologie fonctionnelle et d'épileptologie, hôpital neurologique, 59, boulevard Pinel, 69677 Bron cedex, France, Institut des épilepsies de l'enfant et de l'adolescent, HFME, hospices civils de Lyon et UCBL, 59, boulevard Pinel, 69677 Bron cedex, France, CTRS-Inserm IDEE, 59 boulevard Pinel, 69677 Bron cedex, France, Inserm U821, Centre Hospitalier Le Vinatier (Bât 452), 95 boulevard Pinel 69500 Bron, France, UMR, CNRS 5123, UCB Lyon1, Bât Raphaél Dubois, 43 boulevard du 11 novembre 1918, 69622 Villeurbanne cedex, France

Les morts soudaines inattendues dans l'épilepsie (SUDEP) représentent une des principales causes de décès en rapport direct avec la survenue d'une crise d'épilepsie. Leur incidence annuelle peut atteindre près de 1 % chez les patients candidats à un traitement chirurgical de leur épilepsie. Les mécanismes physiopathologiques des SUDEP restent incertains, mais deux hypothèses sont évoquées : d'une part, un arrêt cardiaque par troubles du rythme ou de la conduction et d'autre part, une détresse respiratoire aiguë. La survenue de troubles du rythme ou de la conduction cardiaque lors de crises d'épilepsie a pu être parfaitement étayée dans la littérature. Différentes études expérimentales et chez l'Homme orientent vers la participation de l'insula dans la genèse de ces troubles du rythme ou de la conduction. En revanche, il semble que la très grande majorité des asystolies ictales soient spontanément résolutives et n'exposent pas à un risque de SUDEP. Dans ce contexte, la mise en place d'un pacemaker peut être discutée et reste avant tout justifiée par la survenue de chutes traumatisantes secondaires à ces asystolies. La détresse respiratoire, quant à elle, peut être per- ou postcritique et de nature centrale et/ou obstructive et représente à l'heure actuelle l'hypothèse la plus probante pour expliquer la survenue d'une SUDEP.