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Bulletin du Cancer

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Mécanismes moléculaires impliqués dans l’hormonorésistance du cancer de la prostate Volume 91, numéro 10, Octobre 2004

Auteurs
Centre Jean Perrin, <recherche.clinique@cjp.fr>, UMR484 Inserm, Hôpital Gabriel-Montpied, Service d’Urologie, 58 rue Montalembert, BP 69, 63003 Clermont-Ferrand Cedex 1

Le cancer de la prostate a une progression androgénodépendante via le récepteur aux androgènes (RA). Le blocage androgénique est la thérapie standard pour le traitement des cancers de la prostate à un stade avancé. Malgré une sensibilité initiale, les cancers de la prostate évoluent plus ou moins rapidement vers un stade d’hormonorésistance. Cette hormonorésistance peut être due à une amplification du gène du RA, à des mutations du RA et à l’augmentation de l’expression de protéines co-activatrices ou de l’activité 5α-réductase. Ces changements procurent une activité agoniste à d’autres hormones stéroïdiennes comme les œstrogènes ou les anti-androgènes sur le RA et perpétuent l’activation du RA à de faibles concentrations d’androgènes. Le RA peut également rester actif indépendamment de la fixation du ligand sous l’effet de phosphorylations induites par des facteurs de croissance et des cytokines. En condition de privation androgénique, il reste au centre des mécanismes mis en jeu pour permettre la croissance des cellules cancéreuses prostatiques. Cependant, d’autres voies en partie indépendantes du RA, comme l’acquisition du phénotype neuroendocrine, ont été identifiées. La compréhension de ces différents mécanismes est la clé du développement de thérapies plus efficaces sur les cancers de la prostate hormono-résistants.