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Bulletin du Cancer

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Les facteurs pronostiques du cancer du rein Volume 96, numéro 4, avril 2009

Auteurs
Service d’urologie, hôpital Lapeyronie, 371, avenue du Doyen-Gaston-Giraud, 34295 Montpellier cedex 05, France, Service d’oncologie, CRLC Val-d’Aurelle-Paul-Lamarque, 208, rue des Apothicaires, parc Euromédecine, 34298 Montpellier cedex 05, France, Service d’urologie, hôpital Pontchaillou, 2, rue Henri-Le-Guilloux, 35033, Rennes, France

L’identification de facteurs pronostiques pertinents dans le cancer du rein représente aujourd’hui une source d’intérêt croissante. Ces facteurs permettent de renseigner les patients sur leur maladie, de leur proposer les traitements adéquats et de réaliser des essais cliniques avec des groupes de patients homogènes. On distingue des facteurs pronostiques anatomiques (intégrés dans la classification TNM), histologiques (comme le grade de Fuhrmann ou le type histologique), cliniques (comme les symptômes ou le performance status) et enfin biologiques ou moléculaires. Afin d’améliorer la performance pronostique des systèmes usuels comme le système TNM, des systèmes pronostiques plus complexes combinant plusieurs variables indépendantes ont été mis au point. Dans le cancer du rein localisé, les deux systèmes les plus performants sont l’UISS et le SSIGN. Dans les cancers du rein métastatiques, les deux systèmes pronostiques prédictifs de la réponse à l’immunothérapie qui ont été largement utilisés sont le modèle du Groupe français d’immunothérapie et le modèle de Motzer. Grâce aux progrès de la biologie moléculaire, ces systèmes risquent d’être eux aussi bientôt bousculés avec l’arrivée de marqueurs moléculaires. Il faudra confronter ces marqueurs d’une nouvelle génération aux systèmes connus pour aboutir à des systèmes complexes qui combineront des variables cliniques, pathologiques et moléculaires. Ces systèmes permettront d’ajuster les traitements proposés et d’élaborer de nouvelles thérapeutiques ciblées.