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Bulletin du Cancer

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Le coût des prescriptions d‘imagerie médicale en cancérologie Volume 90, numéro 11, Novembre 2003

Auteur
Radiologue, Centre Oscar‐Lambret, 3, rue F. Combemale, BP 307, 59020 Lille Cedex

L‘objectif de ce travail était d‘évaluer la part liée aux prescriptions d‘imagerie dans le coût du cancer en France. Malgré la multiplicité des organismes chargés de collecter et d‘évaluer les coûts de la santé et dont les informations sont aisément disponibles, les obstacles à une telle évaluation sont les suivants : multiplicité des structures de réalisation des examens d‘imagerie (médecine de ville, hospitalisation privée ou hospitalisation publique) ; multiplicité des modes de tarification des examens d‘imagerie selon les structures privées ou publiques où ils sont réalisés ; multiplicité des structures qui participent à la prise en charge des patients cancéreux (si on peut aboutir à une évaluation pour les établissements de lutte contre le cancer dont 98 % de l‘activité est dédiée au cancer, il n‘est pas possible d‘en rendre compte pour les autres établissements qui ont une activité mixte) ; transfert d‘activité entre soins de ville et secteur hospitalier sans chaînage du patient (non autorisé en France), ce qui ne permet pas de connaître ni d‘évaluer la part des prescriptions et des examens réalisés dans les structures de soins publiques ou privées pour un même patient et une même pathologie. Au total, s‘il est possible d‘avoir une idée précise du coût global des prescriptions d‘imagerie en médecine de ville, il n‘est pas possible d‘en déterminer la part liée à la cancérologie. Concernant le secteur hospitalier, la réalisation d‘une comptabilité analytique peut donner une idée de ce que coûte un département d‘imagerie mais, comme ce coût est indépendant de l‘activité, on arrive au paradoxe qu‘un même examen ne coûte pas le même prix selon la structure publique dans laquelle il est réalisé. Il reste donc à créer un outil qui permette d‘obtenir une analyse médicalisée de l‘activité. Les radiologues libéraux de la FNMR (Fédération nationale des médecins radiologues) tentent de mettre en place un tel outil, avec l‘Observatoire pour l‘imagerie (Opim). Les radiologues hospitaliers devraient se pencher sur cette question. ▴