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Bulletin du Cancer

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Constitution d’une cohorte prospective de tumeur Volume 93, supplément 5, Août 2006

Auteurs
Inserm, U578, Université Joseph-Fourier, Institut Albert-Bonniot, IFR73, et CHU Albert-Michallon, BP 217, 38043 Grenoble Cedex 9, Institut Paoli-Calmettes, 232, boulevard de St Margueritte, BP 156, 13273 Marseille Cedex 9, Centre de ressource biologique, Grenoble, Institut Curie, 26, rue d’Ulm, 75248 Paris Cedex 05, La Ligue Nationale Contre le Cancer, 14, rue Corvisart, 75013 Paris, International Association for Research on Cancer (IARC), 150 cours Albert-Thomas, 69372 Lyon Cedex 08, Cancéropole Est, Hôpital de Hautepierre, 1, avenue Molière, 67098, Strasbourg Cedex, Université de Rennes, 263, avenue du Général Leclerc, CS 74205, 35042 Rennes Cedex, Institut Gustave Roussy, 39, rue Camille-Desmoulins, 94800 Villejuif, Centre René-Huguenin, FNCLCC, Inserm, U735, 35, rue Dailly, 92210 Saint-Cloud

Un groupe de réflexion nommé par l’Institut national du cancer (INCa) sur la constitution d’une cohorte prospective de tumeur a formulé un nombre limité de recommandations et a surtout identifié les domaines à préciser avant toute décision d’action. Un programme cohorte prospective est seul à même de répondre aux enjeux médicaux, scientifiques et technologiques actuels, les cohortes rétrospectives venant en amont ou en complément. Des programmes « cohorte prospective » sont identifiés en Europe, Amérique du Nord et Asie, au stade de discussions ou mises en route. Le coût de collection des échantillons est élevé si l’on se fixe des critères de qualité biologiques et cliniques exigeants. Le coût d’analyse et d’interprétation est impossible à fixer : 3 à 5 k€ par échantillon avec une approche ciblée et les moyens actuels, de l’ordre de 20 k€ si l’on envisage l’approche globale du NCI américain. Les facteurs limitants risquent de rester la mobilisation des acteurs cliniques, l’acquisition des annotations cliniques et le développement bio-informatique pour l’intégration des résultats plus que les plateformes d’analyse. Il faut préciser les objectifs du programme car les protocoles d’inclusion et de suivi des patients en dépendent. Il faut soit envisager une coopération internationale, soit se placer dans des créneaux technologiques très spécifiques. Il faut inclure dans la mise au point d’un programme la participation de groupes de bioéthique et de valorisation économique. Le transfert des techniques vers la pratique doit être envisagé. Le choix des sites tumoraux ne peut se faire sur une seule base d’incidence, mais il devra être fait en prenant en compte l’apport éventuel de groupes coopérateurs. Le choix des centres participant doit se faire sous la forme d’un contrat avec partage de matériel. Une procédure d’appel à expression d’intérêt peut aider à sélectionner et/ou à regrouper les initiatives.