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Bulletin du Cancer

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Chimiothérapie et toxicité rénale Volume 95, supplément 8, FMC Oncogériatrie

Auteurs
Service de néphrologie, hôpital de la Pitié-Salpêtrière, 83, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France

Les médicaments utilisés dans le traitement des cancers présentent des profils de tolérance rénale différents. Parmi les médicaments anticancéreux présentant une potentielle toxicité rénale, les dérivés du platine, le méthotrexate et la gemcitabine sont les mieux connus. Les mécanismes de leur toxicité rénale et les éventuelles méthodes de prévention sont présentés dans cet article. Les médicaments anti-angiogéniques, récemment commercialisés ou en cours de développement présentent également des interactions potentielles avec le rein. En règle, l’optimisation de la tolérance rénale des chimiothérapies anticancéreuses passe par une évaluation appropriée de la fonction rénale des patients, avant et au cours des traitements, à chaque cure en général. Cette évaluation de la fonction rénale doit être réalisée à l’aide des formules de Cockcroft-Gault et/ou aMDRD, la seule valeur de la créatininémie n’étant pas un indice fiable de la fonction rénale réelle. Lorsque la fonction rénale est anormale, une adaptation posologique doit être appliquée, améliorant ainsi la tolérance rénale, mais aussi extrarénale (hématologique par exemple), en réduisant le risque de surdosage médicamenteux chez des patients chez lesquels l’élimination des médicaments est altérée.