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Bulletin du Cancer

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Actualités en gynécologie Volume 85, numéro 1, Janvier 1998

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  • Page(s) : 35-6
  • Année de parution : 1998

Après la publication de l’étude du Gynecologic Oncology Group (GOG) (McGuire, N Engl J Med 1996) comparant paclitaxel-cisplatine versus cyclophosphamide-cisplatine dans les cancers de l’ovaire de stades III et IV, objectivant un avantage en survie en faveur du bras paclitaxel-cisplatine, on attendait en 1997 la confirmation de ces résultats. Différentes publications ont été présentées au congrès de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO). L’essai de l’European Organization for Research and Treatment of Cancer (EORTC) présente des différences majeures avec l’essai du GOG : la maladie résiduelle pouvait être plus importante, le paclitaxel était administré sur 3 heures et pouvait être donné en cas d’échec du traitement cyclophosphamide-cisplatine. Les résultats paraissent confirmer l’étude de McGuire avec un avantage en termes de survie sans progression en faveur du bras paclitaxel-cisplatine (16,6 mois versus 12 mois ; p = 0,0001). Cependant, il s’agit de résultats préliminaires et les résultats sur la survie ne sont pas encore connus. Une autre étude du GOG, présentée à l’ASCO par Muggia, comparait le paclitaxel versus cisplatine versus l’association. Les résultats montrent une activité supérieure du cisplatine en monothérapie par rapport au paclitaxel en monothérapie et, de façon surprenante, l’absence de différence significative avec l’association en termes de réponses objectives et de temps jusqu’à progression. Dans les cancers gynécologiques, les nouvelles drogues cytotoxiques confirment leur activité. Cependant celle-ci se traduit plus par une augmentation de la survie par la multiplication des possibilités thérapeutiques que par une curabilité accrue. Les nouvelles thérapeutiques ciblées sur les mécanismes moléculaires de carcinogenèse et de progression tumorale devraient se développer dans un futur proche.