JLE

Cahiers d'études et de recherches francophones / Santé

MENU

Les cancers gynécologiques et mammaires à l’Institut du cancer de Dakar Volume 18, numéro 1, Janvier-Février-Mars 2008

Auteurs
Institut du cancer, Université Cheik Anta Diop (Ucad), Dakar Sénégal, Laboratoire d’anatomie pathologique, Université Cheik Anta Diop, Dakar Sénégal

Objectifs : Les auteurs se proposent de déterminer la fréquence des cancers gynécologiques et mammaires, d’étudier les facteurs de risque et les aspects diagnostiques à l’Institut Curie de Dakar. Patientes et méthode : Il s’agissait d’une étude rétrospective des cancers colligés en 2001. Les paramètres épidémiologiques et cliniques avaient fait l’objet d’analyses à partir des dossiers des malades. Résultats : Cette étude a permis de ressortir 507 cancers gynécologiques et mammaires chez la femme sur 786 de l’ensemble des cancers reçus à l’Institut durant la même période. Par ordre de fréquence, les cancers du col utérin représentaient 240 cas (47,3 %), suivis du sein : 213 cas (42 %), de l’ovaire : 35 cas (6,9 %), de l’utérus : 10 cas (2 %) et de la vulve : 7 cas (1,4 %). L’âge moyen était de 49,5 ans. Il existait une différence statistiquement significative entre les localisations tumorales primitives et l’âge aux ménarches, l’âge aux premiers rapports sexuels et le nombre de partenaires sexuels (p < 0,05). 61,5 % de nos patientes provenaient de la région de Dakar. Le délai moyen de consultation était de 8,2 mois ; 96 % des malades avaient des signes cliniques au diagnostic. Le taux de confirmation anatomopathologique était de 73 %. Une évolution locorégionale était notée dans 60 % des cas. Conclusion : Les cancers gynécologiques et mammaires chez la femme sont fréquents et présentent les caractéristiques des cancers des pays en développement. Des efforts restent à faire dans l’étude des facteurs de risque et le dépistage afin d’améliorer leur connaissance et leur pronostic. La mise sur le marché d’un vaccin anti-HPV 16-18 (anti-papillomavirus) dans les pays développés est actuellement économiquement difficile à envisager dans les pays en développement.