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Médecine de la Reproduction

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Le don de gamètes en France : état des lieux, réflexions sur l’anonymat, la levée du secret sur le mode de conception et l’intérêt des données non identifiantes Volume 22, numéro 3, Juillet-Août-Septembre 2020

Auteurs
Bérengère Ducrocq et la fédération des Cecos 11
1 Normandie Univ, UniRouen, EA 4308 “Gametogenesis and Gamete Quality”, Rouen University Hospital, Biology of Reproduction-Cecos Laboratory, 76031 Rouen, France
2 Biologie de la reproduction, Cecos, hôpital Cochin, Assistance Publique- Hôpitaux de Paris (AP-HP) Centre, Université de Paris, Paris, France
3 APHM hôpital La Conception, Pôle femmes-parents-enfants, centre clinicobiologique d’assistance médicale à la procréation-Cecos, 13385 Marseille, France
4 Aix Marseille Univ, Inserm, MMG, U1251, Marseille Medical Genetics, Marseille, France
5 Hôpital Jean-Verdier, hôpitaux universitaires Paris Seine-Saint-Denis, biologie de la reproduction, Cecos, AP-HP, Bondy, France
6 Cecos Aquitaine Bordeaux, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France
7 Cecos Franche-Comté Bourgogne Besançon, CHU de Besançon, Besançon, France
8 Cecos Pays de Loire site de Nantes, CHU de Nantes, Nantes, France
9 Cecos Paris Clamart, hôpital Antoine Béclère, Clamart, France
10 Cecos Reims, CHU de Reims, Reims, France
11 Cecos Lille, CHRU de Lille, Lille, France
* Tirés à part

Le don de gamètes a fait l’objet de nombreux débats au cours des trois dernières années, qui ont été consacrées à la révision de la loi de bioéthique, et les questions les plus sensibles ont concerné notamment l’information sur le mode de conception des personnes conçues par don et l’accès à leurs origines. Les questionnements ont principalement intéressé la transmission des données identifiantes et non identifiantes aux personnes majeures conçues par don ainsi que la transmission de données non identifiantes aux couples et aux femmes seules ayant recours au don pour accomplir leur projet parental. Les couples infertiles, les donneurs de gamètes et les professionnels mettant en œuvre le don ont des avis divergents sur ces sujets. Les couples et les professionnels restent favorables au maintien de l’anonymat du don. Les couples apparaissent en outre plus réticents que les professionnels ou les donneurs de gamètes à la transmission de données non identifiantes aux enfants et à eux-mêmes.