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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Histoire naturelle de la diverticulose colique - maladie diverticulaire Volume 27, numéro 10, Décembre 2020

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3

  • Figure 4

Tableaux

Auteurs
1 Hôpital La Timone, AP-HM, Service de chirurgie digestive, Université de Marseille
2 Hôpital Saint-Louis, AP-HP, Service de chirurgie viscérale, cancérologique et endocrinienne, 1 avenue Claude Vellefaux, 75010, Paris ; Université de Paris
* Correspondance

La diverticulose colique, anomalie anatomique définie par la présence de diverticules, hernies de la muqueuse et de la sous-muqueuse au travers la musculeuse colique, est extrêmement fréquente dans les pays industrialisés. Sa prévalence augmente avec l’âge et elle demeure classiquement asymptomatique. Cependant, dans 30 % des cas, la survenue de complications infectieuses ou hémorragiques va être responsable de l’entrée dans la maladie diverticulaire, celle-ci constituant une des urgences digestives les plus fréquentes, pouvant aller jusqu’à la mise en jeu du pronostic vital. Les complications infectieuses sont les plus fréquentes. Le scanner est la pierre angulaire de leur diagnostic et va permettre de distinguer les diverticulites non compliquées, dont le traitement sera symptomatique et ambulatoire, des formes compliquées de perforation, de fistule ou d’abcès, dont la prise en charge sera, la plupart du temps, hospitalière. En phase aiguë, toutefois, les indications de recours à la chirurgie en urgence sont en diminution et sont aujourd’hui principalement limitées aux formes compliquées de péritonite. Enfin, la Haute Autorité de Santé a, en 2017, publié des recommandations permettant de préciser les indications de chirurgie prophylactique des récidives, au décours d’une poussée. Si ces indications sont moins fréquentes que lors de dernières décennies, la chirurgie à froid reste très fréquemment indiquée et permet une diminution du risque de récidive et une amélioration de la qualité de vie chez ces patients.