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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Épidémiologie et histoire naturelle des maladies inflammatoires chroniques intestinales de l’enfant Volume 25, numéro 9, Novembre 2018

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2
Auteurs
1 CHRU de Lille, Maison régionale de la recherche clinique, Service de santé publique, d’épidémiologie, d’économie de la santé et de la prévention, Registre EPIMAD, 6 rue du Professeur Laguesse, 59045 Lille
2 Inserm LIRIC UMR 995, Faculté de Médecine, Lille
3 CHU Amiens, Hôpital Sud, Service de gastroentérologie, Registre EPIMAD
4 CHU Rouen, Hôpital Charles Nicolle, Service de gastroentérologie, Registre EPIMAD
5 CHU Lille, Hôpital Huriez, Service de gastroentérologie, Registre EPIMAD
6 CHU Lille, Hôpital Jeanne de Flandre, Clinique de Pédiatrie, Registre EPIMAD
* Tirés à part

Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) débutent chez l’enfant dans 10 % des cas selon les études en population générale. La maladie de Crohn (MC) est de loin la plus fréquente (65 % de MC et 35 % de rectocolite hémorragique (RCH)). La distribution des MICI selon le sexe est, chez l’enfant, le contraire de ce qu’elle est chez l’adulte, avec une prédominance de garçons atteints dans la MC et de filles dans la RCH pédiatrique. En France, l’incidence des MICI pédiatriques est de 4,4/105 habitants du même âge et du même sexe répartie en 3,2 pour la MC, 1,1 pour la RCH et 0,1 pour les colites indéterminées. Une importante augmentation des incidences de MC et RCH a été publiée tant en France, qu’en Europe et en Amérique du Nord, laissant présager d’une explosion du nombre de diagnostics, de prise en charge et de coût dans les années qui viennent, en faisant un problème majeur de santé publique. Les deux maladies ont d’emblée des localisations digestives plus étendues dès le diagnostic avec des signes extradigestifs plus fréquents et une évolution sévère, nécessitant une prise en charge thérapeutique rapide et agressive d’emblée. À l’ère des biothérapies, peu d’études en population générale permettent de savoir si ces thérapies ont réellement diminué le recours à la résection intestinale et si elles ont amélioré la qualité de vie de ces jeunes patients. Nous espérons avoir la réponse grâce à de grandes études épidémiologiques réalisées en population générale.

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