JLE

Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

MENU

Tour d’horizon sur les hépatites chroniques B et C dans les départements-régions d’Outre-Mer et collectivités territoriales uniques Volume 23, numéro 10, Décembre 2016

Illustrations


  • Figure 1

Tableaux

Auteurs
1 CHU de Pointe-à-Pitre, Service d’Hépato-Gastroentérologie, Pointe-à-Pitre, F-97139, Guadeloupe, France
2 INSERM, UMR-S 1085/IRSET, F-35043 Rennes, France
3 Faculté de médecine des Antilles-Guyane, Pointe-à-Pitre, F-97139, Guadeloupe, France
4 CH de Mayotte, UF de Gastroentérologie et Hépatologie, Mamoudzou, F-97600, Mayotte, France
5 CH de Cayenne, Cayenne, F-97306, Guyane, France
6 CHU de Martinique, Fort-de-France, F-97261, Martinique, France
7 CH de La Réunion, Service d’Hépato-Gastroentérologie, Saint-Paul, F-97420, La Réunion, France
* Tirés à part

Les données de prévalence les plus récentes sur les hépatites chroniques B et C dans les départements et régions d’outre-mer (DROM) et les collectivités territoriales uniques (CTU) témoignent d’une grande variabilité selon les territoires avec une prévalence de l’antigène HBs s’élevant de 0,46 à 3,4 % et celle de l’anticorps anti-VHC de 0,02 à 0,67 %. Les modes de contaminations reposent essentiellement pour le virus de l’hépatite B (VHB) sur la voie sexuelle ou materno-fœtale, en particulier chez les personnes originaires de zones d’endémie limitrophes non francophones, et pour le virus de l’hépatite C (VHC) sur la voie post-transfusionnelle ou nosocomiale. Une bonne adhésion des médecins traitants et des pédiatres à la vaccination antivirale B a permis de réduire considérablement la prévalence du VHB ces 10 dernières années, avec une couverture vaccinale estimée entre 75 et 85 % selon les territoires. Les politiques de dépistage et de prise en charge du VHB restent calquées sur celles menées en France métropolitaine, ce qui semble insuffisant et inadéquat compte tenu de la situation de ces territoires où la prévalence reste encore élevée. En ce qui concerne la prise en charge thérapeutique du VHC, les moyens déployés dans les DROM/CTU ont été identiques à ceux mis en œuvre en France métropolitaine mais le nombre réduit de praticiens spécialistes et l’éloignement ont contribué à une mise à disposition plus tardive des nouvelles molécules dans certains territoires. Des réunions de concertation pluridisciplinaires ont été mises en place et reposent sur un CHU ou un centre hospitalier régional dans chacun de ces territoires.