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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Traitement intra-artériel des tumeurs hépatiques Volume 18, numéro 5, Septembre-Octobre 2011

Auteurs
Institut de cancérologie Gustave-Roussy, département de médecine, 114, rue Édouard-Vaillant, 94805 Villejuif Cedex, France, Université Paris-Sud 11, 94276 Le Kremlin-Bicêtre, Institut de cancérologie Gustave-Roussy, département de chirurgie, 94805 Villejuif, France, Institut de cancérologie Gustave-Roussy, service de radiologie interventionnelle, 94805 Villejuif, France

Même à l’époque des progrès des différents traitements systémiques et en particulier des thérapies ciblées, il persiste des indications raisonnables au traitement intra-artériel des tumeurs hépatiques. Ces indications vont même en augmentant en raison des progrès faits dans le domaine de l’évaluation de nouvelles chimiothérapies intra-artérielles en particulier à base d’oxaliplatine, de nouveaux matériels de perfusion intra-artérielle hépatique posés par les radiologues et de nouveaux vecteurs. Deux types de nouveaux vecteurs ont vu le jour. Le premier utilise des microbilles qui peuvent être chargées avec de la chimiothérapie : adriamycine pour le traitement du carcinome hépatocellulaire ou irinotecan pour le traitement des métastases réfractaires à la chimiothérapie systémique. Le second ne comporte pas d’agent cytotoxique mais apporte au niveau de la tumeur de foie, à l’aide d’une microbille de verre ou de résine, un agent irradiant l’Yttrium90 qui va détruire les cellules tumorales. L’ensemble de ces techniques récentes est en cours d’évaluation afin de définir les meilleures indications. À ce jour, ce sont les métastases hépatiques de cancers colorectaux réfractaires à la chimiothérapie qui semblent le plus répondre à ces avancées technologiques. Les formes intermédiaires de carcinome hépatocellulaire selon la classification de Barcelone et les métastases de tumeurs endocrines restent également des indications « classiques » de ces traitements locorégionaux.