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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Endobrachyœsophage : diagnostic et détection des lésions précancéreuses Volume 18, numéro 1, Janvier-Février 2011

Auteurs
Institut des maladies de l’appareil digestif de Nantes, CHU Hôtel-Dieu, Service d’hépato-gastroentérologie, 1 place Alexis-Ricordeau, 44093 Nantes Cedex, France, CHU de la Cavale-Blanche, Service d’hépato-gastroentérologie, 29609 Brest Cedex, France

Le diagnostic d’endobrachyœsophage (EBO) implique deux étapes : une étape endoscopique où l’EBO n’est que suspecté et une étape histologique démontrant la présence sur les biopsies d’un épithélium glandulaire, que celui-ci comporte une métaplasie intestinale ou non. La description endoscopique doit comporter une mesure de l’extension en hauteur des lésions suspectes de métaplasie. La classification « CM » de Prague doit être utilisée en pratique car elle est validée ; dans cette classification « C » désigne la hauteur de l’atteinte circonférentielle et « M » désigne la hauteur maximale de l’atteinte. Les objectifs de la surveillance des EBO sont de dépister les lésions de dysplasie qui précèdent l’apparition d’un cancer. Le plus souvent, la dysplasie n’est pas visible en endoscopie en lumière blanche et son diagnostic repose sur les biopsies endoscopiques réalisées selon le protocole de Seattle. La dysplasie peut parfois correspondre à des anomalies du relief muqueux. L’endoscopie haute définition, les techniques de grossissement, les procédés électroniques de traitement de l’image et la chromoscopie, qui permettent une description précise de l’architecture des cryptes et du réseau capillaire, peuvent aider à détecter et caractériser les zones suspectes et à cibler les biopsies.