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Transdisciplinarité… les savoirs indisciplinés ? Volume 22, numéro 1, Janvier-Février 2023

Auteur
CEARC, OVSQ, Université Paris-Saclay 11, boulevard d’Alembert 78280 Guyancourt France <yorghos.remvikos@uvsq.fr>
* Tirés à part : Y. Remvikos

Il ne s’agit pas ici de traiter l’histoire de la spécialisation des savoirs, mais de soulever la question de leur unité face aux défis de plus en plus complexes auxquels sont confrontés l’humanité et l’ensemble du vivant. La transdisciplinarité, évoquée en premier en 1970, a été proposée comme : 1) un moyen de surmonter les conséquences propres aux systèmes dualistes (par exemple, la séparation entre sujet et objet), ou la dispersion des savoirs (une dimension épistémologique) ; 2) de disposer d’une approche de résolution des problèmes, dits pernicieux (une dimension méthodologique) ; 3) une dimension éthique qui apparaît nécessaire dès lors que la transdisciplinarité se donne comme rôle de « transgresser » les frontières disciplinaires, mais aussi de s’ouvrir à d’autres types de savoirs, que nous illustrerons également en prenant les entretiens transdisciplinaires comme exemples. Se pose alors la question de la responsabilité de la science, seulement vis-à-vis d’elle-même, ou envers la société dans son ensemble.