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Environnement, Risques & Santé

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Proposition d’une distribution de consommation de fruits et légumes en France métropolitaine à des fins d’évaluation des risques sanitaires : résultats tirés de l’enquête alimentaire INCa2 Volume 15, numéro 3, Mai-Juin 2016

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3

  • Figure 4

Tableaux

Auteurs
Santé publique France
12, rue du Val d’Osne
94415 Saint-Maurice cedex
France
* Tirés à part

Le cas de pollution des sols destinés à l’usage de jardin potager peut être difficile à appréhender en évaluation des risques sanitaires. En effet l’acquisition de données d’autoconsommation spécifique au site étudié peut s’avérer longue et coûteuse au regard du temps imparti pour décider d’actions de santé publique. Pour pallier à ce manque d’information, le recours à des variables humaines d’exposition, données décrivant le comportement d’une population, est alors inéluctable.

En France, les données disponibles à ce jour sont les statistiques descriptives simples publiées dans la base de données CIBLEX de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME). Ces dernières étaient issues des données de l’enquête individuelle et nationale sur les consommations alimentaires (INCa1) réalisée entre 1998 et 1999 croisées aux taux d’autoconsommation fournis par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Ainsi ces données sont relativement anciennes et les résultats descriptifs présentés dans CIBLEX ne permettaient pas la réalisation d’évaluation probabiliste des risques. Aussi, ce travail se propose d’actualiser la consommation de fruits et légumes et des pommes de terre pour les adultes et les enfants français métropolitains. Les résultats sont présentés sous forme de distributions de probabilité adaptées à la réalisation d’évaluations probabilistes des risques. L’actualisation des données d’autoconsommation n’est pas étudiée dans ce travail.

Les données utilisées dans le cadre de ce travail sont issues de l’enquête INCa2 réalisée entre 2006 et 2007 par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). La méthode consiste ici d’une part à estimer des statistiques simples (moyenne, médiane, percentiles 90) et à ajuster des distributions de probabilité décrivant la consommation de ces fruits, légumes et pommes de terre d’autre part.

La consommation de fruits et légumes augmente avec l’âge. En moyenne, les fruits sont plus consommés que les autres groupes d’aliments. Viennent ensuite les pommes de terre, les légumes fruits, les légumes feuilles et les légumes racinaires. Les femmes consomment un peu plus de légumes et de fruits que les hommes. En revanche, elles consomment un peu moins de pommes de terre que les hommes.

La distribution de la consommation de fruits et légumes étant asymétrique avec une queue de distribution à droite, la distribution gamma est celle qui procure le meilleur ajustement chez les adultes et les enfants. Ces résultats peuvent être appliqués dans le cas de sites et sols pollués utilisés comme jardins potagers avec les pourcentages d’autoconsommation disponibles.