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Bulletin du Cancer

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Chimiothérapie chez le sujet âgé : quelles modalités ? Quelles implications ? Volume 95, supplément 8, FMC Oncogériatrie

Auteurs
Service d’oncologie médicale, hôpital Tenon, CancerEst, Université Pierre et Marie Curie, 4, rue de la Chine, 75970 Paris Cedex 20, Service de cardiologie, hôpital Tenon, Université Pierre et Marie Curie, 75020 Paris, Service de pharmacologie, Centre René Huguenin, 92110 Saint-Cloud, Service de gériatrie, Hôpital européen Georges Pompidou, Université René Descartes, 75015 Paris, Service d’oncologie médicale, Centre hospitalier général, 60300 Senlis, Service d’hématologie, hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Université Pierre et Marie Curie, 75013 Paris, Service de médecine interne, hôpital Tenon, Université Pierre et Marie Curie, 75020 Paris

L’incidence des cancers va augmentant chez le sujet âgé. Cette donnée incontournable est un fait de société qu’il convient de ne pas méconnaître. Soixante pour cent des cancers diagnostiqués dans les sociétés occidentales surviennent au-delà de 65 ans. La prise en charge de ces patients devra être individualisée, tenant compte des caractéristiques biologiques et du profil évolutif de la maladie, mais aussi et d’abord des caractéristiques physiologiques de l’individu. Trois périodes de temps peuvent être individualisées au cours de ces deux dernières décennies dans la prise en charge des personnes âgées atteintes de cancer. Hier : problème de fin de vie pour une population ayant un faible impact économique et souffrant d’un a priori négatif fondé sur l’altération des fonctions cognitives, de la qualité de vie, un mauvais pronostic et un intérêt social jugé insuffisant ; demain : une population en nombre croissant et soucieuse d’une qualité de vie conservée, très consommatrice au plan médical et source d’un impact économique important ; aujourd’hui : former les gériatres à la cancérologie et convaincre les cancérologues de se former à la gériatrie.