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Virologie

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Atteintes pulmonaires dues au virus herpes simplex Volume 24, numéro 5, Septembre-Octobre 2020

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

Tableaux

Auteur
Service de Médecine intensive réanimation, Institut de Cardiologie, Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, Assistance publique-Hôpitaux de Paris, Sorbonne Université
* Correspondance

La réactivation du virus herpes simplex 1 (HSV-1) est fréquente chez les patients de réanimation (entre 20 % et 50 % en fonction de la population étudiée) : elle commence au niveau oropharyngé après 3 à 5 jours d’hospitalisation, puis progresse de façon descendante pour atteindre le parenchyme pulmonaire entre 7 et 10 jours. Dans un petit nombre de cas, une véritable bronchopneumonie herpétique (définie par des signes cliniques, la présence du virus dans les voies aériennes et, soit la présence d’un effet cytopathique sur les cellules recueillies lors du lavage bronchoalvéolaire, soit une charge virale HSV-1 supérieure à 105 copies/million de cellules) peut survenir, après en médiane 14 jours de ventilation mécanique. La réactivation du HSV-1 est associée à une surmortalité, mais on ne sait pas à l’heure actuelle si elle est le témoin de la gravité de la maladie ou si elle a une morbi-mortalité propre. L’absence d’efficacité d’un traitement prophylactique ou préemptif a été démontrée par deux études randomisées, mais des études observationnelles suggèrent qu’un traitement curatif pourrait être bénéfique. À l’heure actuelle, on ne peut donc recommander l’aciclovir que chez les malades qui présentent une bronchopneumonie herpétique prouvée ou une charge virale supérieure à 105 copies/million de cellules dans le lavage bronchoalvéolaire.