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Revue de neuropsychologie

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Les questions de l’ictus amnésique idiopathique Volume 1, numéro 2, juin 2009

Auteurs
Inserm-EPHE-université de Caen/Basse-Normandie, Unité 923, GIP Cyceron, CHU Côte de Nacre, Caen, Service de neurologie, CHU Côte de Nacre, Caen

Cette revue des travaux les plus récents en neuropsychologie, psychopathologie et neuro-imagerie cérébrale aborde « l’énigme » de l’ictus amnésique idiopathique (IA). Les études réalisées à la phase aiguë et qui portent sur les mécanismes de l’amnésie antérograde montrent que les patients présentent des déficits lors des premières étapes de la formation du souvenir épisodique. Ceux-ci peuvent être mis en relation avec une atteinte du buffer épisodique et, en particulier, de l’association des différents éléments constitutifs de la représentation mnésique. Au regard des théories actuelles de la mémoire, les troubles des patients sont envisagés sous l’angle d’une perturbation de la conscience autonoétique, affectant les mécanismes de l’impression subjective de vivre l’événement, associés tant aux souvenirs du passé et qu’aux événements du futur. Parallèlement, l’investigation systématique des facteurs psychopathologiques a permis de confirmer l’existence de modifications de l’état émotionnel des patients (accroissement significatif du niveau d’anxiété et altération de l’humeur) accompagnant les troubles aigus de mémoire et se normalisant à la phase de récupération. La question de leur origine reste posée. Jointes à un solide argumentaire neuropsychologique, les données les plus récentes de l’imagerie viennent à l’appui d’un dysfonctionnement hippocampique, sans que l’on puisse exclure une implication plus étendue du circuit de Papez.