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Médecine de la Reproduction

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Préservation de la fertilité dans un contexte d’échinococcose alvéolaire avec atteinte ovarienne bilatérale : à propos d’un cas Volume 22, numéro 1, Janvier-Février-Mars 2020

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3
Auteurs
1 Service de gynécologie-obstétrique et médecine de la reproduction, Pôle mère-femme, CHRU Besançon, Besançon, France
2 Service de radiopédiatrie et imagerie de la femme, Pôle imagerie, CHRU Besançon, Besançon, France
3 Centre national de référence des échinococcoses, CHRU Besançon, Besançon, France
4 Service hépatologie, pôle pathologies aiguës, chroniques, éducation, transplantation, CHRU Besançon, Besançon, France
* Tirés à part

La question de la préservation de la fertilité se pose chez toute femme en âge de procréer, notamment en cas de pathologie ovarienne maligne, voire – plus rarement – bénigne. L’échinococcose alvéolaire (EA) est une infection parasitaire rare, liée au développement chez l’Homme (hôte intermédiaire accidentel) de la larve d’un cestode du genre Echinococcus mutilocularis. Sa localisation privilégiée est hépatique, mais elle peut être à l’origine de métastases à distance. Nous présentons le cas d’une patiente, âgée de 14 ans au moment du diagnostic d’EA avec multiples métastases, notamment sur les deux ovaires. Conformément à la loi de bioéthique de 2004, la proposition d’une préservation de la fertilité était donc primordiale, malgré le caractère bénin de la maladie. En effet, même si aucune donnée sur le sujet n’a été publiée à ce jour, le traitement chirurgical envisagé comportait un risque important d’altération de la fonction ovarienne. La vitrification de onze ovocytes matures a alors été réalisée en préopératoire dans le contexte infectieux. Malgré la conservation des ovaires lors de la chirurgie (ovariectomie partielle bilatérale), la réserve ovarienne a nettement diminué en postopératoire. Le risque de récidive de l’EA et la fertilité de la patiente demeurent par conséquent incertains.